La ligne froide
Léon Wuidar est un de ces très rares artistes qui, au mépris des modes et des coups de foudre, persévère dans la voie royale de l’abstraction géométrique. C’est dans un isolement volontaire qu’il a pu édifier patiemment une œuvre peinte, dessinée et gravée qui ne puise pratiquement jamais ses références dans une quelconque imagerie de la réalité. La géométrie est chose mentale et ses plaisirs s’accordent aisément avec une certaine architecture de la plasticité. C’est à partir de concepts linéaires que Wuidar pose la base de son travail et lorsque la couleur y fait irruption, elle lui emboîte le pas, parfaitement. Harmonie, précision, discipline et justesse d’accords sont les principes de cet art tellement proche de l’architecture que Charles Vandenhove n’a pu résister, et a intégré le travail de Wuidar dans quelques-unes de ses réalisations qui, comme chacun le sait, laissent bouche bée les amateurs de chalets suisses.
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TRACY BURROUGHS, novembre 1983